Cécile Raynal-Diarra (Sculpture et Danse)


Joséphine Baker aimait son pays et Paris. Cécile Raynal-Diarra aime la danse et la sculpture. Électron libre en perpétuelle rotation autour de deux centres d’intérêt différents dans la texture mais tous deux axés sur le corps, Cécile Raynal-Diarra, imprégnée des cultures européenne et africaine aime se jouer des paradoxes et des complémentarités pour susciter la rencontre.


Véritable référence en matière de danse Africaine, cette jeune femme de 37 ans, ordinaire de Château-Thierry dans la grande banlieue parisienne est également un talentueux sculpteur.  Diplômée des Beaux-Art, cette nomade de l’art installée en campagne havraise, dotée d’une fine et néanmoins solide silhouette de sportive, s’adonne au plaisir de la terre, sa matière de prédilection qu’elle tempe, détrempe, travaille, malaxe et modèle au gré de ses rencontres. Graves, sereins, énigmatiques, les bustes de Cécile sont très caractéristiques. D’une part car ils ”subissent“ un processus de cuisson à 900° très spécifique qui leur donne un aspect noir, brûlé évoquant l’étrange, une présence presque fantomatique  ; d’autre part car ils semblent tous imperceptiblement réels, figés certes, mais vivant toujours un peu quelque part, un peu comme les personnages piégés de Pompéi mais hors de toute connotation morbide.

“L’Art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’Art, explique-t-elle en substance. Ce n’est pas de moi mais de Robert Fillioux, mais cela résume bien ma philosophie de vie.“